19 avril 2024

Lettre de Paris n°3

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Mon cher cousin,

Me voici reprenant la plume afin de vous informer des turpitudes de la vie parisienne et nationale.
Ce fut une semaine fort agitée une fois encore. Décidemment, la vie politique est particulièrement féconde en ces temps de décadence.

Et pourtant, une fois n’est pas coutume, je débuterai mon propos par l’évocation d’un des pères
fondateurs du nationalisme, Édouard Drumont. Né le 3 mai 1844, son enfance et son
adolescence seront partagées entre les études, qu’il devra interrompre à l’internement de son
père, et le rôle de soutien de famille qu’il doit endosser alors. Très rapidement, il se tourne vers
le journalisme. Surviennent alors les évènements des années 1870 avec la débâcle des armées
françaises de Napoléon III face aux Prussiens, et la Commune de Paris qui sera littéralement
écrasée dans le sang. À partir de ce moment Drumont devient « nationaliste », au sens où il
défend le Peuple, identifié à la Nation, contre les assemblées de notables parisiens, tous corrompus, qui n’ont pas hésité, dans un moment de surexcitation à déclarer une guerre
perdue d’avance aux Prussiens, envoyant tous les français patriotes à une mort certaine, pour
ensuite capituler bassement, sans aucun état d’âme. Comble de la lâcheté mon cher cousin,
face à la demande des Prussiens du versement d’une indemnité de cinq milliards pour cause
de guerre, les banques juives de l’époque vont faire l’avance au gouvernement de la somme
réclamée en contrepartie de l’adoption d’un décret qui accorde aux juifs algériens la
nationalité française, le célèbre décret Crémieux du 24 octobre 1870.
C’en est trop pour Drumont qui petit à petit va construire sa pensée nationaliste.
C’est au travers d’un ensemble d’Études psychologiques et sociales qu’il va dresser un portrait
sans concession de la France de la IIIème République, en cette fin de XIXème siècle. Le premier
volume de ce gigantesque ensemble fut La France Juive paru en 1886. Suivront La Fin d’un monde (1889), La dernière bataille (1890), Le Testament d’un antisémite (1891) et Sur le
chemin de la vie (1914).
Ces cinq ouvrages vont faire émerger dans l’opinion un « puissant courant » qui conduira au
Nationalisme. En ce sens, Drumont est un des pères fondateurs de ce mouvement.
La France Juive, parue en 1886, connut un succès de libraire considérable. Axant son étude
principalement sur le monopole de la Finance juive en France, et sa participation à de nombreux scandales financiers, Drumont, sur le fond, va plus loin. Il constate en parallèle, « les
premiers symptômes de la malfaisance du libéralisme économique dans le sein d’une
démocratie libérale » (Jacques Ploncard d’Assac, Doctrines du nationalisme). Drumont se
propose donc, à partir de constatations factuelles, qu’il cite abondamment, parfois de manière
un peu désordonnée, de penser une politique de survie qui aboutirait à une véritable
renaissance de la Nation.
Au travers des quelques 1200 pages de son ouvrage, il se propose de dresser un portrait exhaustif de l’état de la Nation France et expose à l’aide de nombreux exemples la présence
écrasante des juifs dans la vie politique, économique, artistique et intellectuelle du pays, se
laissant parfois aller à étendre son domaine de recherche à quelques pays étrangers comme
l’Allemagne.
La conclusion de ses recherches peut être trouvée dans La Fin d’un Monde, où il écrit avec un
réalisme saisissant que la décadence et la déliquescence de la Nation française est la
conséquence directe du « faux chemin pris en 1789, un chemin au bout duquel on croyait
trouver Salente et dans lequel on s’est obstiné, après n’y avoir rencontré que des désillusions,
des catastrophes et des doutes ».
Vers la fin de sa vie, jusqu’à sa disparition en 1924, Drumont se fait discret. Il restera pour
beaucoup le père fondateur du nationalisme français, et un penseur vers lequel il faut retourner puiser de temps à autres, des parcelles de ces valeurs qui font ce que nous sommes, nous nationalistes, et que nous défendons de toute notre âme et de toutes nos forces pour que vive la France !
Pour clore mon propos sur Drumont je porte à votre réflexion quelques citations de ce grand homme, prélevées dans ses ouvrages, et pour lesquelles, vous le constaterez, la criante actualité est étonnante !

Voici tout d’abord la définition qu’il donne des libres penseurs. Ce sont ceux qui sont les
« ennemis de la liberté de penser des autres ». Définition à la lettre près de l’époque que nous
vivons (je vous renvoie à mes lettres précédentes évoquant le délit d’opinion) extraite de La fin
d’un monde.
« C’est par le sentiment qu’elle a de l’honneur qu’on peut voir où en est une nation. L’honneur
n’est plus la simple et stricte honnêteté, c’est quelque chose de plus, c’est le superflus, le
raffinement, en quelque sorte, de la vertu civique et militaire, la fleur brillante du devoir »
(Extrait de La fin d’un monde).

« L’on se demande encore comment tient encore cette société où l’égoïsme, la vanité sotte,
l’amour du plaisir, l’absence de tout sentiment de dévouement, de toute pensée de sacrifice,
de tout instinct même de conservation sont en haut, où la haine et l’envie sont en bas »
(Extrait de La France juive.)

« Avec ses divisions apparentes, la gauche est, au fond, peu variée, elle forme un magma
putride, une large mare fétide où pousse toute la flore pestilentielle spéciale au palais Bourbon : la Corruption, le Vol, la Prévarication, la Trahison » (Extrait de La fin d’un monde).

« Cette gauche, dans laquelle tout sentiment patriotique est mort, aime l’étranger de la haine
qu’elle porte à tout ce qui est français » (Extrait de La France juive). Quelle brûlante actualité
mon cher cousin !

Poursuivant les réflexions que je vous adresse, je dois vous informer d’un incident particulièrement grave qui s’est déroulé à l’occasion de l’hommage rendu le 9 mai dernier à
notre très Sainte Jeanne. Comme chaque année notre ami Yvan avait convié les partisans de
notre cause à se joindre à lui en cette journée du souvenir et de l’espérance. Il avait invité
également les représentants du Parti de la France et de l’Action Française (l’authentique, celle
de Maurras), pour lesquels des cadres de ces formations ont pris la parole.
Figurez-vous, cher ami, qu’avant même le début de la commémoration, des membres d’un
groupuscule d’agitateurs pseudo-royalistes et soi-disant nationalistes, se réclamant de Charles
Maurras, et se présentant comme la branche dissidente de la véritable AF, sont intervenus
violemment dans le groupe entourant notre ami Yvan, et s’en sont pris à plusieurs dizaines
contre lui-seul, le rouant de coups et l’insultant. Yvan, dont vous connaissez le courage,
l’abnégation et la volonté a encaissé les coups dignement malgré les blessures causées par
cette attaque, et avec beaucoup de courage, a pu, le calme revenu, prononcer son discours. Ce
groupuscule bruyant, sans corpus doctrinal propre, piochant deci-delà chez les autres, n’a rien
de nationaliste au sens noble du terme. Réunion d’excités, coquille vide, manipulée par
l’idéologie dominante dans le seul but de discréditer les véritables Nationalistes, à la solde
d’intérêts mondialistes, infiltrés et recrutés par la religion politique bien-pensante.
Le nationalisme que nous défendons nous vient de Jeanne. Mais c’est aussi celui de Drumont,
de Maurras, de Barrès, de Bardèche. Celui de Petain et sa Révolution Nationale. Et enfin celui
de notre très cher ami Pierre Sidos qui nous a quitté l’année dernière. Permettez-moi mon
cousin de transmettre ce message à notre ami Yvan, en votre nom, en mon nom, mais aussi au
nom de tous les Nationalistes : Qui vive ? France ! Yvan Benedetti ? Présent ! Vers l’avenir
fidèles au passé ! La patrie est notre raison dans la paix et l’amitié. Nul ennemi ne nous fera
renoncer. Être et durer. Croire et oser. Force et honneur. Tels sont nos devises cher cousin !
Je ne manquerai pas de vous tenir informé des suites données à cette lâche agression croyez
le bien.

Bis repetita ! Et oui mon cher cousin nous avons eu en début de semaine la seconde partie de
notre feuilleton des généraux ! Une seconde tribune est en effet parue, signée cette fois ci par
des militaires d’active qui ont préféré garder l’anonymat.
Plus virulente que la précédente, l’objectif a été atteint.
Dès le lendemain matin, notre Ministre du « désordre public » s’étonnait de l’anonymat et y
décelait une certaine lâcheté… Quelle misérable réaction ! S’étonner de l’anonymat de militaires alors que leurs prédécesseurs ont été menacés de sanctions ? Les traiter de lâches après avoir qualifié leurs anciens de factieux ? Nous nageons bel et bien, mon cher cousin, dans le cloaque répugnant de la bien-pensance.
Pire encore, le soir même, la tenancière des Armées dénonçait un complot émanant de l’extrême droite, tout en rendant hommage à ceux qu’elle avait trainés dans la boue la semaine précédente…. Nous sommes là tombés dans les abîmes de la bassesse !

Jupiter envoie ses sbires éteindre l’incendie, mais il me semble que les citernes d’eau à disposition sont vides !

J’attends la suite de ce feuilleton, digne des bonnes feuilles journalistiques du dix-neuvième siècle, avec une grande impatience, et ne manquerai pas mon cher cousin, de vous

faire part du devenir de chacun de nos protagonistes. Décidemment, cette fin de règne ne manque pas de piment, et il semble bien que le temps sur le Mont Olympe soit quelques peu
perturbé…..
Pour terminer mon propos, je souhaite évoquer avec vous le fait politique des derniers jours.
Je veux parler du parachutage de notre Garde des sceaux aux élections locales de juin prochain,
dans les Hauts-de-France, au motif qu’il est de Maubeuge ! Le droit du sol semble s’appliquer
ici, ce qui n’est pas toujours le cas.
Ma première réaction concernant cet évènement, mon cher cousin, et je pense que vous
partagez mon avis, est une réaction d’incrédulité. Comment, dans un pays ravagé par la
violence, où des zones de non-droit se sont créées, où l’État n’assume plus aucune de ses fonctions régaliennes, où notre système judiciaire est à bout de souffle, comment donc disais-
je, un Ministre de la justice peut-il se permettre d’aller « baguenauder » dans cette belle région du nord de la France, alors qu’il y a tant à faire en matière de justice ?
Par ailleurs, comment peut-il attiser ce climat tendu, en insultant une élue de la république et
son mouvement (avec lequel je n’ai pas de liens particuliers tous deux étant au service du
système), à l’occasion d’une ascension hyper médiatisée d’un terril, marqueur indélébile du
courage de ces hommes travaillant à la mine ?
Il y a fort à parier que sa défaite sera cuisante, et que la plus belle des plaidoiries qu’il pourrait
tenir, ne lui sera d’aucun secours. L’outrecuidance de ses gens-là, mon cousin, leur façon de
détenir leur vérité et de l’imposer aux autres, leur langage en décalage permanent avec le réel,
tous ces moralisateurs qui sont incapables de faire face aux réalités du pays et qui restent
totalement étrangers au quotidien de nos concitoyens en pratiquant l’entre soi dans leur tour
d’ivoire, tous ces gens-là devront à un moment donné rendre des comptes à la Nation. Et
croyez-moi mon cher cousin, ce jour-là nous serons au premier rang !
Voici mon cher cousin, les principaux faits dont je souhaitais vous parler. Pour chacun d’entre
eux, tous les protagonistes, nos ennemis en politique, ont tenu un langage méprisant,
énonçant des certitudes et des vérités avec lesquelles ils tentent de convaincre le « bon peuple
de France », mais qui sont pourtant fort éloignées de La Vérité.
Mais comme l’avait écrit Joseph Goebbels : « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge,
mais un mensonge répété dix mille fois devient une vérité ».
C’est là la définition de la propagande.
Il nous appartient donc de séparer le bon grain de l’ivraie.
C’est sur ce bon mot que je vous quitte mon cher cousin, en vous souhaitant le meilleur pour la
semaine qui s’annonce.

Je vous salue très affectueusement.

Votre dévoué cousin de Paris.


Lettre de Paris rédigé par ULEX 

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